Ottawa en 2050 : Chaleur extrême


Le climat d’Ottawa se réchauffe déjà. Entre le milieu des années 1940 et le milieu des années 2010, la température moyenne d’Ottawa a augmenté de 1,3 degré Celsius.

Cette tendance se poursuivra au cours des années à venir. Il fera plus chaud à Ottawa tout au long de l’année : les vagues de chaleur seront plus fréquentes et les jours de froid extrême moins nombreux.


Ce à quoi nous nous attendons

D’ici les années 2050, dans un scénario prévoyant de fortes émissions, la température de la région de la capitale nationale devrait, selon les projections, évoluer comme suit.

  • Augmentation des températures moyennes en toutes saisons – la température moyenne augmentera de 3,2 degrés Celsius.
  • Moins de froids extrêmes – le nombre de jours où la température est inférieure à -10 degrés Celsius diminuera de 35 %. Cela représente une diminution à 46 jours par année comparativement au nombre actuel de 71 jours.
  • Davantage de vagues de chaleur extrême – il y aura quatre fois plus de journées très chaudes dépassant les 30 degrés Celsius. Cela représente une augmentation à 43 jours par année, comparativement au nombre actuel de 11 jours.
  • Augmentation de l’humidex – le nombre de jours avec des niveaux élevés d’humidex va augmenter.
  • Sécheresse – plus de variabilité dans les précipitations et de risque de sécheresse.


Pour obtenir de plus amples renseignements sur ce à quoi vous devez vous attendre pour les années 2030 et 2080, consultez la synthèse de l’évolution du climat dans la région de la capitale nationale.


Quels sont les principaux risques liés à la chaleur extrême et à la sécheresse?

  • Augmentation des maladies liées à la chaleur – la chaleur extrême peut provoquer de la déshydratation, de l’épuisement dû à la chaleur, des coups de chaleur et même la mort.
  • Diminution des activités récréatives en plein air et du transport actif – des étés plus chauds et plus humides pourraient entraîner une diminution des sports et des activités récréatives en plein air ainsi que l’annulation d’événements communautaires.
  • Augmentation de la demande de climatisation des immeubles – avec la hausse des températures, la demande de climatisation en été augmentera, ce qui entraînera une hausse des coûts énergétiques. Il pourrait également être nécessaire de rénover les bâtiments pour y ajouter un meilleur système de climatisation et de ventilation. Les bâtiments communautaires tels que les églises, les garderies ou les écoles pourraient être contraints de fermer temporairement pendant les vagues de chaleur extrême s’ils ne disposent pas d’une climatisation adéquate.
  • Augmentation de la demande de zones d’ombre et d’installations récréatives en intérieur et en extérieur pour fuir la chaleur.
  • Répercussions sur l’environnement naturel – la chaleur extrême et la sécheresse causent un stress supplémentaire sur nos écosystèmes. La prolifération d’algues est néfaste pour la santé des humains et entraîne la mise en vigueur d’interdiction de baignade.
  • Réduction des rendements agricoles et augmentation de l’irrigation – la chaleur extrême et la sécheresse créent des conditions agricoles difficiles et réduisent les récoltes.


Pour en savoir plus sur les répercussions climatiques qui pèsent sur Ottawa, consultez l’évaluation de la vulnérabilité et des risques climatiques.


Qui sont les personnes les plus vulnérables à la chaleur extrême?

Les températures élevées peuvent mettre tout le monde en danger, surtout les personnes qui n’ont pas accès à la climatisation. Les risques pour la santé sont plus élevés pour les nourrissons, les personnes âgées, les personnes qui travaillent ou font de l’exercice en plein air, les personnes souffrant de problèmes de santé préexistants et les personnes en situation d’itinérance.

La réduction de l’accès aux loisirs pourrait avoir des répercussions sur la santé mentale et le bien‑être des personnes et des familles qui pourraient se retrouver encore plus isolées si les activités de plein air gratuites ou peu coûteuses sont annulées.


Comment pouvez-vous vous préparer?

Nous avons tous un rôle à jouer dans la préparation aux conséquences des changements des schémas météorologiques et des événements extrêmes. Découvrez ce que vous pouvez faire et ce que la Ville fait en prévision des changements climatiques, et visitez le Centre de ressources (à venir) qui offre des ressources supplémentaires pour aider les communautés à se préparer aux changements climatiques.


L’effet d’îlot thermique urbain

Carte de la ville d’Ottawa avec couleurs dégradées indiquant la température de la surface du sol. Cette carte démontre que les rivières, les lacs, les espaces verts, les parcs, les espaces naturels et les zones aux surfaces claires (toits blancs, etc.) sont généralement plus frais. Les gros bâtiments aux toits sombres (centres commerciaux, édifices institutionnels, etc.), les grandes aires de stationnement et les pelouses artificielles absorbent et retiennent la chaleur. Ces zones sont ce que l’on appelle des îlots de chaleur urbains.

L’effet d’îlot thermique urbain se manifeste lorsque la température des zones bâties est plus élevée que celles des zones avoisinantes. Les immeubles, les terrains de stationnement et les autres surfaces de couleur foncée retiennent la chaleur et deviennent plus chauds que les espaces verts, les aires d’eau et les zones rurales, à proximité. Durant la journée, la température moyenne annuelle de l’air d’une ville comptant un million de personnes ou plus peut se réchauffer d’un à trois degrés Celsius par rapport aux environs. Le soir, la différence peut atteindre jusqu’à 12 degrés Celsius.

À l’aide des images satellitaires du 18 juillet 2019, soit une journée chaude où la température s’élevait à 27,3 degrés Celsius et où l’indice humidex était de 31, la Ville d’Ottawa, en partenariat avec Santé publique Ottawa, a créé deux cartes des îlots thermiques urbains :


Les codes de couleurs affichent les variations des températures de surface, de 15 à 38 degrés Celsius, dans toute la ville. La carte indique où sont les zones froides, notamment la rivière des Outaouais et la rivière Rideau, ainsi que leurs affluents, la Ceinture de verdure, les espaces verts, les parcs, les espaces naturels, et les surfaces de couleur pâle, notamment les immeubles ayant un toit blanc. Les immeubles ayant un toit de couleur foncée (comme celui des grands bâtiments commerciaux et institutionnels), les terrains de stationnement et les gazons artificiels correspondent à des zones plus chaudes qui absorbent et retiennent la chaleur.

Ces cartes indiquent les zones potentiellement à risque en raison des îlots thermiques urbains. Il existe d’autres facteurs de risque pour les individus, dont l’absence d’accès à un espace climatisé au travail, à l’école, à la maison et dans les déplacements, le fait de travailler ou de faire de l’activité physique à l’extérieur, l’âge et la présence de problèmes de santé.


À quoi servent les cartes des îlots thermiques urbains?

Les cartes des îlots thermiques nous permettent de constater comment nos choix d’utilisation du sol modifient la température de surface. Comme les températures devraient augmenter de 3,2 degrés Celsius d’ici 2050 et que le nombre de jours où la température est supérieure à 30 degrés Celsius devrait quadrupler pour atteindre 43 jours, les îlots thermiques accentuent les effets des épisodes de chaleur extrême. La chaleur extrême nous affecte tous, mais certaines personnes sont plus vulnérables au stress thermique, y compris les personnes très jeunes et très âgées, les personnes enceintes, les personnes ayant des problèmes de santé, les personnes qui travaillent à l’extérieur, les athlètes, les personnes en situation d’itinérance ou en situation de logement précaire, et celles qui n’ont pas facilement accès à la climatisation.

Les cartes des îlots thermiques peuvent servir à orienter les politiques et la planification (ou l’aménagement) du milieu bâti. La protection des arbres ainsi que la plantation de ceux-ci font partie des stratégies visant à diminuer les températures de surface, tout comme l’ajout de végétation sur le toit des immeubles (et autour de ceux‑ci) et dans les stationnements, sans oublier l’intégration de parcs, d’espaces verts et de surfaces réfléchissantes telles que des toitures de couleur pâle.

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