Comment nous en sommes arrivés là : Comprendre le processus des centres d’accueil pour nouveaux arrivants d’Ottawa

La Ville d’Ottawa construit des centres d’accueil pour les nouveaux arrivants afin de faire face à la forte augmentation du nombre de demandeurs d’asile qu’elle reçoit, lesquels sont notamment des revendicateurs du statut de réfugié et des migrants qui arrivent à Ottawa.

La construction de cette capacité supplémentaire dans le réseau de logement d’Ottawa est une démarche importante pour la ville. En plus de répondre aux besoins des demandeurs d’asile, elle détournera ces personnes du réseau de refuges et ouvrira ces places vraiment nécessaires à d’autres qui en ont besoin.

Dans cet article, nous expliquons comment nous en sommes arrivés là et pourquoi la Ville a décidé que la construction des centres d’accueil était la bonne voie à suivre.

Responsabilité du gouvernement fédéral

La migration vers notre ville, notamment par les demandeurs d’asile, est entièrement gérée par le gouvernement fédéral.

Les demandeurs d’asile suivent une procédure établie par le gouvernement fédéral, étape par étape, pendant leurs démarches. Diverses agences fédérales sont impliquées et procèdent à un contrôle initial, qui comprend un examen de sécurité et un examen médical. La Ville n’a aucun contrôle ni aucune influence sur le processus de migration, mais nous travaillons pour réagir à la situation actuelle à Ottawa et faire en sorte que les gens aient un droit sécuritaire où rester.

Incidence sur les ressources de la Ville

Il y a actuellement quelque 600 demandeurs d’asile adultes non accompagnés dans le réseau de refuges. Cela représente 60 pour cent des clients, ce qui exerce une pression considérable sur les ressources.

Les demandeurs d’asile séjournent actuellement dans des centres récréatifs et communautaires, notamment sur le plancher des arénas ou dans les gradins, ou passent la nuit dans des refuges.

Les centres dédiés offriront aux demandeurs d’asile un accueil plus confortable et digne dans notre ville. Cela inclut des services complets sur place pour les aider à faire la transition vers un logement plus permanent. Le fait de soutenir des demandeurs d’asile dans les centres d’accueil rendra aussi les centres communautaires et de loisirs à la collectivité.

Choisir la bonne structure

Le 23 novembre 2023, en réponse au besoin urgent d’un plus grand nombre de refuges et de services de soutien pour les nouveaux arrivants, le Conseil a approuvé à l’unanimité une motion demandant au personnel municipal d’étudier activement la possibilité d’aménager des installations semi‑permanentes ».

En 2024, le personnel municipal, avec l’aide d’experts tiers, a commencé à évaluer plusieurs options afin de déterminer le meilleur type de structure pour les centres d’accueil des nouveaux arrivants. Ils ont pris en compte de nombreux facteurs comme le coût, la rapidité de construction et l’efficacité. Selon cette étude, les experts ont conclu que les bâtiments préfabriqués, qui sont des structures à membrane tendue, étaient la meilleure option.

Ces bâtiments préfabriqués offrent des intérieurs personnalisables avec des caractéristiques telles que des fenêtres, des couloirs et des vestibules pour répondre aux besoins des demandeurs d’asile et des fournisseurs de services. Ils comprennent des équipements semblables aux bâtiments conventionnels, tels que le chauffage, la climatisation et l’accès à des douches, des buanderies et des toilettes, qui permettront aux personnes qui les occupent de vivre confortablement.

Ils peuvent être construits rapidement, afin de soulager la pression sur les refuges et de permettre aux centres de loisirs de retrouver une utilisation normale. Ils peuvent également être réutilisés pour différents usages ultérieurs.

D’autres types de bâtiments, notamment ceux qui sont en bois de construction et ont une construction modulaire, ont également été envisagés. Ces options n’ont pas été retenues en raison de leur coût élevé, de leur manque de souplesse dans la conception et de leur longue durée de construction.

Établir les emplacements

Conformément aux directives du Conseil municipal, le personnel de la Ville a commencé à passer en revue les emplacements potentiels qui pourraient accueillir un futur centre d’accueil au début de l’année 2024. Il a procédé à un examen approfondi de plus de 90 emplacements.

La Ville a pris en compte des facteurs comme l’ingénierie, les besoins en matière de construction, l’accès aux transports en commun et la possibilité de se déplacer à pied afin de limiter la recherche. Une courte liste a été établie puis communiquée à un ingénieur‑conseil indépendant pour une analyse plus approfondie. À la suite de l’examen et d’une étude préliminaire de faisabilité, l’ingénieur‑conseil a conclu que les deux emplacements suivants étaient les mieux adaptés pour l’aménagement d’un centre d’accueil pour les nouveaux arrivants :

• 1645, avenue Woodroffe (sur un terrain fédéral près du Centre d’éducation Confédération);
• 40, voie Hearst (sur une partie du parc relais Eagleson à Kanata).

Plus de détails concernant le processus de sélection des emplacements ont été fournis aux membres du Conseil dans une note de service le 7 novembre 2024.

Une fois que les emplacements privilégiés ont été déterminés, la Ville a entamé le processus de consultations auprès des résidentes et des résidents des communautés concernées.

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